Perdu dans le 6ème arrondissement, l’Inattendu ne paie pas de mine de l’extérieur, et souffre du manque de places disponibles dans un quartier plutôt résidentiel.
La salle est à première vue un peu froide (le restaurant ouvre à 19h45, à 20h les convives se font rares), mêlant modernité et sobriété, et ne compte que 26 couverts, servis avec efficacité par la serveuse.

La carte est alléchante, proposant à dîner 2 menus à 23 et 26€, chacun avec des plats différents.
Nous débutons le repas avec le seul bémol de la soirée : l’amuse bouche est servi en même temps que l’apéritif (un très bon Saint Joseph, servi au verre), et l’entrée arrive tout droit derrière. La cuisine s’est peut-être un peu emballée.

La suite n’aura été que du bonheur, avec une salle qui se remplie, devenant chaleureuse sans devenir bruyante, les plats qui se suivent à un très bon rythme. Le foie gras est délicieux et goutu, le magret tendre et délicatement relevé par les champignons, le poisson bien cuit, et on aime retrouver les saveurs et les produits de saisons (hmmmm, la purée de pommes de terre au chorizo doux). J’apprécie ces spaghettis de légumes encore croquants, relevés par la sauce aux agrumes et un délicat fumet de lardons…

Les desserts se font gourmands, entre un sablé citron et ananas avec sorbet citron vert qui vient doucement glisser sur ce repas, ou ce Trio Gourmand avec crème brûlée réglisse, glace au carambar et une douce mousse fraise tagada.

Une soirée pour le moins inattendue et remplie de bonnes surprises dans ce restaurant pour le moins chaleureux que nous avons eu du mal à quitter.

Les + : Les menus, produits frais, l'inventivité, les prix raisonnables, le service
Les - : l'enchainement des plats un peu rapide au début, la galère pour se garer

L'Inattendu
95 rue Bossuet
69006 Lyon04 37 24 13 44 (réservation conseillée)

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Le brunch de l’Iguana, 2 ans après.

Je ferais court puisque j’ai déjà décrit l’endroit : La playlist est toujours aussi bien (entre jazz, r&b et pop), les fauteuils ultra confortables (pratique pour faire une pause digestion pendant le brunch), et le service détendu.

Dans les assiettes ? Le thé est bon, le Latte Macchiatto Caramel aussi (même si un brin trop sucré), le pain frais, servi avec 1 confiture, du miel, du beurre (un peu léger… un choix de confitures aurait été plus sympa), les œufs brouillés sont toujours nos préférés (baveux et crémeux à souhait !) le saumon de bonnes qualité et des pommes de terre sautées pas trop salées.

Le dessert à changé en revanche, avec au choix selon –vraisemblablement- l’humeur du chef, un fondant au chocolat (coulant) et sa glace vanille et crêpe au chocolat… Des bons desserts en soi, mais un peu lourd après un brunch. Pour le coup je regrette le yahourt nature / miel / amandes de la dernière fois…

Toutefois, pour 17€, cela reste une formule très sûre dans un quartier vivant le dimanche. Encore une fois, je plussoie !

L’Iguana Café

15 rue de la Roquette
75011 Paris

01 40 21 39 99 (même s'il n'est pas vraiment utile de réserver)

Métro Bastille

Brunch servi de 12h à 16h tous les dimanches

Lorsqu’on arrive devant les Enfants Perdus près du canal Saint Martin, on sent déjà une certaine pointe de réminiscence qui se dégage de l’établissement.
3 petites salles avec des tables très rapprochées (l’intimité est remisée ici au placard), un vieux bar en bois, des ardoises ça et là, des serveurs type brasserie dans ce qui semble être un bar à vin…

Le serveur est prévenant, mais pressé. On choisi rapidement… pour la commande, il faudra attendre 20 minutes.

L’entrée arrive rapidement, et nous avons la bonne surprise d’avoir du beurre avec un pain frais. Mozzarella fraiche en entrée qui n’aurait peut être pas eu besoin de la vinaigrette ni de curry.

Les plats (entre 15 (des pâtes) et 25 euros (de l’agneau)… se sont fait désirer 45 minutes après l’entrée (merci le pain et le beurre). Bémol : le Mas Rouge qu’on m’avait servi était chaud, un comble pour se qui est de déguster du vin dans un bar qui est dédié aux doux nectars…
Le bar était succulent, les gambas souffraient à mon avis d’un trop plein de saveurs (choux+saint nectair+sauce) qui masquait les gambas.

Les Enfants Perdus ont en revanche très bien appliqué les douceurs de notre enfance dans les desserts qui sont excellents: le Pain Perdu sauce caramel et la glace à la rose se marie à merveille, le cheesecake est léger… Enfin, la barbapapa en attendant l’addition vient clore ce repas, pas nécessairement très léger… Heureusement le canal Saint Martin est propice aux balades digestives.

En définitive un bon restaurant plus propice aux diners entre amis, mais qui souffre à mon sens trop des préparations de plats à la commande. Au 3^ème service (22h00), nos voisins de table ont attendu 40 minutes (sans pain, les pauvres) que leur commande soit prise.

A essayer peut-être le midi, avec sa formule, en espérant qu’ils soient plus rapides.

Les + : emplacement, playlist, desserts, vin

Les - : attente, manque d'intimité, serveur pressé, plats en sauce, pas de formules

Les Enfants Perdus
9 Rue des Récollets
75010 Paris
01 81 29 48 26
Métro Gare de l'Est

Le vendredi c'est le jour du poisson.
Mais avec Jols, ca marche tous les jours de la semaine.

Alors que pour le déjeuner, c'est une ambiance vive et animée type brasserie avec valse de serveurs à long tablier, support de plateau menu écrits sur de grandes ardoises renforcée par les couleurs vives des lieux (même déco pour les restaurants de Gerland et Limonest), l'ambiance de diner est bien plus calme et agréable, sans toutefois être intimiste puisque les longues banquettes et les tables rapprochées empêchent toute conversation personnelle.

Le menu du mois à 23€ est très accessible et bien composé, un bon rapport qualité prix, sans plus toutefois. La carte reste plus chère, mais pour un bon steack de thon à la plancha rosé, que ne ferions nous pas?
Cocktail pour mon hôte et moi-même (avec et sans alcool au même tarif, 8€), servi avec quelques tapas : tarama et homos maison, brandade de morue, tartare de thon rouge et crevettes au chorizo, le tout servi avec un pain de campagne grillé.

En entrée, fraicheur et originalité avec un pressé de saumon mi-cuit, délicieux. J'aurais presque aimé le même en guise de plat.

En plat, Caponata de filet de rascasse, gnocchi de pommes de terre au jus et Filet de mulet, fricassée d’asperges vertes au parmesan, jus balsamique. Des poissons bien cuits, des accompagnements bons et légers dont le goût n'écrasent pas celui du poisson, très fin.

En dessert, la fraise melba, et tiramisu à l'abricot en verrine. Des desserts très frais et de saison (ils changent sans cesse) pour une note sucrée qui ponctue très justement un menu simple et juste.

On ressort heureux de redécouvrir le poisson et le ventre rempli et souriant de profiter des saveurs de saison.
A refaire, et très vite.

Et si on allait manger du poisson ?

+: Produits de saison, spécialiste poisson, la grande terrasse du restaurant de Limonest, l'ambiance brasserie
- : L'odeur du poisson quand on rentre chez soi, ambiance brasserie -trop speed parfois, proximité des autres tables

Jols Gerland
283 Avenue Jean Jaurès
69007 Lyon
04 78 72 10 10

Jols Limonest
144 Route du Puy d'Or
69760 Limonest
04 37 58 02 02

Dans une ruelle pavée qui semble nous ramener à une époque entre le Moyen-Âge et la Renaissance que se trouve le restaurant.

Il manquerait presque un ménestrel avec ses chaussures à grelots et son chapeau à rayures (qui plairait sans doute à Valérie Damidot) pour nous plonger un peu plus dans l'ambiance du lieu.
"Entrez Jeunes Damoiselles et Damoiseaux, venez découvrir ce lieu étrange au croisement du fantastique et du musée de château, soyez accueilli à la Nef des Fous par les gargouilles à tête d'Ânes, les lutins, les chimères et tout le bric-à-brac accumulable par une fée, un magicien ou un souverain.

Installé confortablement sur votre trône du soir, vous parcourez alléché la carte proposant une dizaine d'entrées et autant de plats en sirotant votre apéritif maison (je retiens le très bon Blanc de bourgogne-gingembre-cerise) le tout composant un menu complet à 25€... Dans cette ambiance chaleureusement feutrée, vous vous laissez surprendre par un St Joseph proposé au verre tout à fait charmant pour accompagner votre carpaccio de magret de canard (un peu plat), votre terrine de chèvre (léger) ou votre cassolette de ravioles aux escargots (fondante)...
A la fin de cette entrée, alors que vous soulevez votre coupe, vous riez fort, vous êtes bien avec cette impression d'être dans une croisée des mondes et vous vous prenez pour l'invité d'un monarque. Vous serez amplement rassasié à la fin les mets préparés par le chef : magret aux fruits rouges tendrement cuits, alléchants, millefeuille quenelle/poisson délicatement relevé au curcuma, avec une garniture variée, succulente, abondante et ... à l'image du lieu (tiens, un gnocchi?).

Enfin au moment du dessert, l'ardoise vous révèlera les péchés mignons du lieu : clafoutis au kiwi, fondant au cœur de chocolat blanc, crème brulée rose aux pralines et spéculos avec leur accompagnements :fruits, coulis... de quoi satisfaire les gourmands et les moins gourmands...

Dans tous les cas, vous vous serez régalés, avec une addition à 33€ par personne (avec 3 verres de vin, 3 apéritifs alcoolisés et 1 coca) pour un repas très bon et très copieux, des assiettes généreuses (même si l'on ne peut pas parler de très grande cuisine), dans une ambiance somme toute... médievalo-fantastico-étrange...
Un voyage à tenter, et pourquoi pas, dès maintenant ?"

La Nef des Fous
5 Rue du Boeuf
69005 Lyon
04 78 42 73 67

Goman Etsu est sûrement un des resto dont la renommée n'est plus à faire à Lyon.
Mais pour ceux qui ne connaissent pas, ou pour ceux qui s'interrogent encore sur ce japonais qui ne sert pas -ou presque!- de sushis, voici ce que l'on peut dire du Goman Etsu.

Déjà, exit les tables noires en faux tek, les serviettes rouges et la déco japonisante plus ou moins kitch. Chez Goman Etsu, un peu de brut avec les murs blancs sans déco ou presque, d'espièglerie avec les tables en mosaïque dignes de Güell et de modernité avec les chaise en plastique néo-rétro.

La carte se veut typique, en français ET en japonais, et les plats sont limités: 5 sortes d'Okonomiyaki, spécialité d'Osaka. L'Okonomiyaki est une espèce de galette, faite de farine et d'œufs dans laquelle on vous rajoutera porc, calamar, crevette voir même maïs et mozzarella, le tout surmonté de sauce, un peu de mayonnaise et de la bonite. Le tout -étant très bon- se mange avec une truelle (si si), et des baguettes (of course).

Les prix sont plus que raisonnable car pour 16€, vous avez la triplette gagnante entrée/plat/dessert avec un choix d'entrée sympathique (cela va des uniques sushis de la carte Inari sushi (du riz à sushi dans une poche de tofu grillé et mariné) à la salade algues/concombres/calamar en passant par la soupe miso et la salade de poulet), et des desserts délicieux comme le tiramisu au thé vert ou la crème de mangue. 16€ pour ressortir le ventre plein, les papilles heureuses d'avoir découvert d'autres saveurs, et vous heureux de ce repas. Y-a t'il à Lyon beaucoup de restaurants qui peuvent en dire autant?

Que dire de plus sinon que le coca est à 2€ (si, c'est vrai), que ce style de japonais est véritablement un délicieux dépaysement à essayer à tout prix ou à ré-essayer, et qu'il faut penser à réserver, car c'est toujours plein (si si, même le mercredi).

Goman Etsu
11 Rue de la Lanterne
69001 Lyon
04 78 39 31 91

Ce billet sera le premier du genre, et j'espère le dernier... Car c'est un billet de déception que j'écris ici.

L'Ouest, une des 4 brasseries de Bocuse à Lyon qui a pour thème la cuisine des Îles, est connu, mais également renommé dans la Capitale des Gaules. Preuve en est les 2 services et la salle bondée tous les soirs... C'est vrai, la cuisine est bonne, simple et efficace, le menu entrée/plat/dessert à 21.80€ attractif, et la cuisine ouverte sur la grande salle en plus des serveurs type brasserie apporte une touche de plus à l'ambiance.

Seulement, le service est loin d'être agréable d'une part, et je garde en travers de la gorge le manque de fibre commerciale dont le restaurant a fait preuve 2 jours avant la Saint Valentin.
Nous avions réservé le 11 février pour le 12, pour 4 personnes.
Arrivés au restaurant, on ne nous apporte pas les menus habituels, mais un menu de la Saint Valentin tout en nous informant qu'il s'agit là de l'unique menu, à 43 ou 45 €uros (suivant si vous prenez le fromage ou pas).
Prendre au piège ses clients, en ne prévenant pas au téléphone que le soir de la réservation ils n'auront droit qu'au menu Saint Valentin (même si c'est le 12 et non pas le 14 février) au double du prix du menu habituel, c'était une technique que je ne connaissais pas. Ou comment doubler son chiffre d'affaire 3 soirs de suite grâce à la mafia de la Saint-Valentin.
J'aurais peut-être passé l'éponge si lorsque j'ai fais part de mon mécontentement au service celui-ci s'était montré un peu plus agréable voire même s'il avait fait preuve d'un peu de compréhension. Mais c'est tout juste s'il ne m'a pas ris au nez, et son ton semblait nous dire que si nous n'étions pas satisfaits, nous pouvions partir. Il n'allait bien entendu pas faire de façons alors qu'à 21h déjà les gens font la queue pour venir manger en espérant qu'une table se soit déjà libérée.

J'ai vraiment été déçue, je trouve que le restaurant à perdu toute fibre commercante face à son succès (car c'est le cas), et si l'idée d'en faire ma cantine m'avait traversée l'esprit puisque je n'habite pas loin, elle a, depuis ce jour, totalement disparue! Je ne recommande même plus le restaurant, car l'attitude de ce soir là était limite correcte.

Au final je me dis que le service et ce qui c'est passé ce soir là est un peu en regard du lieu, froid, et sans réelle âme.

Vous allez dans un fast-food, vous préferez:

Burgers:

1. Le burger disons "Mondial", version pain en carton, steak trop cuit, salade fatiguée, fromage parfois à moitié cru, le tout assemblé très approximativement dans une boite en carton qui semble toujours trop grande, et parfois arrivé tiède sur le plateau.
2. Le burger avec du bon pain moelleux avec du sésame dessus, de la viande du limousin entre le saignant et le "à point", de la roquette avec son petit goût de noisette, du vrai fromage bien fondu, le tout se tenant bien droit dans la même boite en carton qui semble trop petite.

Frites:

1. Les frites toute petites et fines, grasses, soit trop salées, soit pas salées, jaunes, dont on se demande si elles étaient vraiment des pommes de terre à la base.

2. Les frites larges, avec encore un peu de peau pour le coté croustillant et te prouver qu'il s'agit encore d'une pomme de terre, juste assaisonnées, dorées...

Autres plats:

1. 3 salades qui se courent après, et environ 6 burgers différents avec 3 bouts de salade qui se battent en duel, le steak toujours en berne...
2. 5 salades, 1 plat de pâtes, 1 mijoté, 3 bons gros burgers, une dizaine de sandwichs, 1 soupe, le tout préparé avec de bons produits qui ont encore du goût une fois cuisinés...

Desserts:

1. Les glaces, toutes identiques, avec la base "nature" et les rajouts type caramel et bonbons, beignets, muffins, et autres sucreries trop grasses qui font encore plus culpabiliser d'avoir déjà pris un burger et des frites.
2. Il y a le grand choix de choses gourmandes qui font envie pour de vrai, comme des compotes, des verrines toutes jolies (spéciale dédicace à la compote/muesli maison), des fromages blanc, salade de fruits, des tartelettes, des yaourts, glace à l'italienne, crêpes, gaufres...

Si vous avez répondu "2" à au moins 3 questions, vous devez allez découvrir l'Ouest Express, la version bocusienne du Fast-Food, d'urgence!
A Vaise (accolé au Pathé Vaise), ou à Part-Dieu, comptez certes 10€ pour un menu avec burger, mais au moins, on sait ce qu'on mange, et on a pas faim 2h après!!!

Site de l'Ouest Express

Je suis passée de multiples fois devant Arabesque, en face du Métro Vieux Lyon / St Jean, sans oser rentrer... Alors que sur la devanture, en plus de "fleuriste", il est aussi inscrit "salon de thé".

Je pousse tout de même la porte et monte les quelques marches qui mènent au salon de thé "Des-Orient-Thé". Surprise, l'ambiance est cosy et chaleureuse, les lampes apportent un effet "douillet" au lieu, le tout rehaussé par les lumières vives et l'odeur des fleurs provenant de l'espace fleuriste en bas.

Côté carte, du choix, du choix, et de l'originalité, le tout sur le thème des fleurs, of course. Des thés de Chine divers, servis dans des théières individuelles en fontes, ou de grandes théières anglaises en porcelaine, des sirops pour tous les goûts (coquelicot, hibiscus...), du chocolat chaud à la cannelle... Le petit plus? La gourmandise!!!
Car Arabesque propose, en partenariat avec la Maison Bouillet, des macarons artisanaux délicieusement fleuris (caramel beurre salé/Rose, Chocolat noir/jasmin...), et d'autres douceurs à s'en lécher les doigts et avaler la cuillère!!! Compter 5,50€ pour un thé avec 1 macaron, et 6,50€ pour un thé avec 2 macarons...

Je pense que je reviendrais, car j'ai été séduite par l'ambiance, par l'originalité du lieu, même si, il faut avouer que d'une, la salle et petite, et qu'avoir 2 tabliers, ceux de fleuriste et de salon de thé, ca fait accuser des retards... 20 minutes d'attente pour voir arriver notre thé, c'était tout de même un peu long.

Arabesque / Desorienthé
7 avenue A.Max
69005 LyonTel : 04 72 77 58 04

Bocuse c'est:
un des plus grands chefs étoilée qu'aie connu la France
4 brasseries dans Lyon avec leur thématique propre
un savoir-faire irréprochable
une école renommée: L'Institut Bocuse.

Située dans un très joli parc à Ecully, juste au nord-ouest de Lyon, l'école forme de jeunes gens aux professions de l'hôtellerie. Dans le restaurant pédagogique "Saisons", en cuisine, au service, au vestiaire, pour vous ouvrir les portes, des petits élèves de partout. Le savoir-faire et la qualité de Bocuse donc, avec une once de timidité, et de mains qui tremblent parfois, mais n'oublions pas que nous sommes dans une école!

J'ai poussé les portes du château-restaurant pour la première fois à l'occasion d'un repas de service qui en avait ébloui plus d'un, et j'ai été confortée dans mon idée lors d'un tête-à-tête à déjeuner.
Même si nous nous trouvons dans un château, le cadre mêle élégamment le vieux et le moderne, créant une atmosphère assez chaleureuse et très chic. Les grandes baies vitrées de la salle à manger donne sur le parc, et si le temps est clément, difficile de choisir ce qui est le plus agréable à regarder: son assiette, ou le paysage.

Coté assiette justement, c'est la tradition empreinte de modernité, tout comme le lieu en fait. 2 menus sont disponibles, l'un uniquement pour déjeuner (entrée, plat, dessert à 23€ TTC), et l'autre pour le déjeuner ou le dîner (de 38 à 48€). Les menus changent au gré des saisons, je ne vous ferais donc part que succinctement de mes impressions du menu que j'ai dégusté cette semaine (cliquez sur les photos pour voir en plus grand):

En apéritif, gougère de parmesan et champignons sauce nantua

En amuse-bouche, un gratin de fruits-de-mer

En entrée, un œuf de poule en croûte d'herbe sur un ragoût de champignons et sa mouillette aux écrevisses d'une part, une minestrone de légumes avec raviole au foie-gras et châtaigne de l'autre

En plat, un dos de saumon "Salma" fumé, grillé, poché, accompagné de ses cardons et poireaux, et huitre gratinée.

En dessert, tartelette passion-meringue et coulis de framboise d'un côté, religieuse au caramel beurre-salé sur crème anglaise de l'autre
Mignardises opéra, pâte de fruit passion et macaron granny

De grands classiques revisités avec brio (la religieuse), de la surprise (avec le saumon, cuit, mais avec la texture du saumon fumé... étrangement délicieux), subtils (à l'image de l'œuf en croûte d'herbe), le tout terriblement raffiné. Le service est fait à grand renfort de plateau en argent (tout comme les couverts d'ailleurs) et de vaisselle Villeroy&Boch, et le personnel très formel, très au courant de l'étiquette.

Compte tenu du prix, il faut bien entendu sauter sur cette occasion de manger de la cuisine haut-de-gamme, dans un lieu aussi chic, mais bien entendu, toujours compte tenu du prix, avec un service de premier ordre un peu hésitant et qui commet quelques erreurs (mais qui sera toujours mieux que celui de certains restaurants que j'ai pu fréquenter...), sous l'œil bien veillant du maître d'hôtel... Mais qu'importe, on est de toute manière là pour se faire plaisir, et mettre en œuvre cette citation que l'on retrouve sur les cartes: "la bonne cuisine est l'art de donner du goût au bonheur".

+: le lieu, la cuisine raffinée, le service très soigné et les desserts qu'on voudrait tous manger
-: le temps (compter bien 2h pour un déjeuner), le service qui en fait parfois un peu trop (il faut aimer).

Institut Paul Bocuse
8 Chemin du Trouillat
69130 Ecully
04 72 18 02 20
http://www.institutpaulbocuse.com

Le restaurant est ouvert du lundi au vendredi sauf le mercredi soir. Possibilité de faire des repas de groupe (salle à manger privative).